Axe de travail 1:
Orientation stratégique et convergence

Guider l'intégration des solutions de financement et d'assurance des risques climatiques et de catastrophes dans les contextes internationaux de changement climatique et de résilience.

Le Groupe consultatif de haut niveau du Partenariat

Fixer la trajectoire stratégique du Partenariat mondial InsuResilience en des temps difficiles: la réponse du Groupe consultatif de haut niveau

Le 15 septembre 2020, le Groupe consultatif de haut niveau (GCHN), l’organe directeur le plus élevé du Partenariat, s’est réuni pour la troisième fois afin d’évaluer les progrès réalisés sur l’année précédente. Lors de cette réunion virtuelle, les 19 membres du GCHN ont fixé une direction stratégique importante pour le Partenariat, prenant spécifiquement en compte les enseignements tirés de la crise du Covid-19. Cette pandémie a induit un changement global des conceptions et a révélé un besoin d’actions plus préventives, en particulier dans le cas des risques composites. Même si le GCHN reconnaît et admet qu’il est important de continuer à centrer le mandat du Partenariat sur les risques liés au climat et aux catastrophes, il a adopté un regard nouveau face à cette situation spécifique, dans laquelle la pandémie et les autres risques qui s’y superposent sont simultanément combinés aux risques climatiques. Le GCHN a également convenu que le financement des risques devrait être intégré dans les efforts de résilience et d’adaptation nationaux. En 2021, le Partenariat prendra des mesures concrètes en collaboration avec le Partenariat des CDN, ainsi qu’avec d’autres partenaires et membres, sur la base des cinq champs d’action. La note de politique correspondante souligne la constante nécessité d’aider les pays vulnérables à renforcer leurs efforts de résilience et d’accompagner les investissements.

Par ailleurs, le GCHN a adopté la Déclaration sur le genre, reconnaissant ainsi l’importance d’intégrer la prise en compte des problématiques de genre dans le cadre du financement et de l’assurance des risques climatiques et de catastrophes (FARCC). C’est le groupe de travail sur le genre de InsuResilience qui a développé cette déclaration. Il est coprésidé par CARE International et par le Canada. Patricia Fuller, représentante canadienne au sein du GCHN et ambassadrice pour le climat de son pays, a insisté sur le fait que l’objectif du document est de signifier à la communauté internationale que les membres du Partenariat souhaitent donner la priorité aux dimensions de genre au sein de leurs champs de travail respectifs.

« Les acquis de développement durement gagnés sont ébranlés ou effacés par les risques climatiques et la pandémie actuelle augmente encore les difficultés des communautés vulnérables en créant des risques composites. Nous tirons partie de cette période difficile pour transformer les défis en solutions et pour les considérer comme une opportunité de renforcer d’avantage notre Partenariat. »

MME MARIA FLACHSBARTH,
SECRÉTAIRE D’ÉTAT PARLEMENTAIRE AUPRÈS DU MINISTÈRE FÉDÉRAL ALLEMAND DE LA COOPÉRATION ET DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES, COPRÉSIDENTE DU GCHN

« Le Covid-19 nous a montré à quel point nos économies sont exposées aux chocs extérieurs extrêmes. […] Nous devons commencer dès à présent à renforcer la résilience, alors que les catastrophes induites par le climat gagnent progressivement en fréquence et en intensité et menacent de nous rendre encore plus vulnérables. Si nous ne parvenons pas à mobiliser des investissements en matière de préparation et de résilience, nous mettrons des centaines de millions de personnes et leurs économies en situation d’extrême danger. »

M. ALFRED ALFRED JR.,
MINISTRE DES FINANCES DE LA RÉPUBLIQUE DES ÎLES MARSHALL, COPRÉSIDENT DU GCHN

Lors de la réunion, la charte de gouvernance mise à jour a été approuvée. Il s’agit du document de référence pour la structure, le fonctionnement et le rôle du Partenariat. Son préambule mentionne désormais la Vision 2025, ainsi que les principes en faveur des populations pauvres développés par le Partenariat. En outre, des mises à jour concernant la composition, la nomination et les procédures d’élection des membres du GCHN ont été apportées dans l’optique de renforcer le futur rôle du GCHN.

À l’occasion de la troisième réunion du GCHN, les membres se sont rassemblés et ont unis leurs forces afin de réorienter le Partenariat vers un objectif consistant à « reconstruire en mieux », voire à « mieux construire l’avenir ».

La mission est toujours axée sur le renforcement de la résilience des populations pauvres et vulnérables. Le Partenariat a montré sa capacité à transformer les défis en solutions et à voir ces défis comme une opportunité de faire évoluer le Partenariat et de le développer.

Les ajustements stratégiques en termes de risques systémiques et le mandat visant à renforcer la promotion de la prise en compte des problématiques de genre permettent au Partenariat de mieux atteindre les objectifs de la Vision 2025 et d’accroître la résilience en coopération avec le V20.

Après la réunion de septembre 2021, les membres du Partenariat ont été invités à choisir leurs représentants au sein du GCHN pour 2021-2022. Ce processus inclut une phase de consultation auprès de groupes d’acteurs afin de recomposer le GCHN. L’Allemagne a été confirmée pour un second mandat de coprésidence de deux ans, tandis que la République des Îles Marshall restera coprésidente pour une troisième année afin de permettre un roulement en décalé.

Plus d’information :

« Suite à la forte sécheresse qui a touché Madagascar fin 2019, les populations souffraient déjà de catastrophes climatiques, et à présent, elles doivent aussi faire face aux impacts de la pandémie. Dans le sud du pays en particulier, les habitants qui étaient contraints de migrer vers d’autres régions pour subvenir aux besoins de leurs familles pendant la saison sèche n’ont pas pu le faire en raison des mesures de confinement. Dans certaines zones particulièrement reculées, la population se nourrissait de graines car elle souffrait d’une pénurie due aux maigres récoltes. »

M. LUCIEN FANOMEZANTSOA RANARIVELO,
MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PÊCHE DE MADAGASCAR, MEMBRE DU GCHN