Axe de travail 1:
Orientation stratégique et convergence

Guider l'intégration des solutions de financement et d'assurance des risques climatiques et de catastrophes dans les contextes internationaux de changement climatique et de résilience.

Intégrer le financement des risques dans les plans nationaux d’adaptation

Renforcer la prise de décision et les investissements tenant compte du risque

Le renforcement de la résilience climatique et la réduction des émissions sont essentiels pour éviter les scénarios les plus pessimistes présentés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Les plans nationaux d’adaptation et les investissements correspondants sont indispensables pour rendre les sociétés résilientes face aux impacts du changement climatique. Une note de politique a été élaborée par le secrétariat du CVF-V20¹, le secrétariat de InsuResilience, la Munich Climate Insurance Initiative (MCII), l’Unité de support du Partenariat pour les CDN et la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), afin d’examiner de quelle manière les considérations en matière de financement des risques peuvent améliorer les processus d’adaptation nationale et d’investissements dans les pays vulnérables.

Cette note de politique fait référence aux trois instruments de la CCNUCC : les Contributions déterminées au niveau national (CDN), les Plans nationaux d’adaptation (PNA) et les communications d’adaptation (adcoms).

À partir de la présentation de la MCII et d’une analyse des besoins des pays vulnérables menée par l’Unité de support du Partenariat pour les CDN, la note de politique suggère que le fait d’intégrer des considérations en matière de financement des risques dans les plans nationaux d’adaptation peut améliorer la prise de décisions concernant les investissements dans le contexte du changement climatique. Les pays qui intègrent ces considérations dans leurs plans d’adaptation pourraient ainsi en tirer des bénéfices importants en termes de résilience.

Les techniques d’analyse de risques et de tarification aident les ministères des finances et les autres décideurs à poser des bases en matière de résilience, à comprendre les risques et les écarts d’investissement et à évaluer le rapport coût-efficacité des différentes options de renforcement de la résilience, ce qui contribue finalement à saisir la juste valeur des activités d’investissement. Cela s’ajoute au renforcement de la résilience financière des pays et à l’élimination de l’écart de couverture contre les chocs et les catastrophes climatiques qui touche les populations vulnérables.

¹ Les ministres des finances du groupe des 20 pays les plus vulnérables (V20) issus des 48 pays du Forum de la Vulnérabilité Climatique (CVF) constituent une plateforme de dialogue et d’action dédiée qui travaille sur des réponses financières visant à maintenir et à renforcer la stabilité fiscale et la résilience économique face au changement climatique. Il s’agit notamment de traiter les investissements afin de permettre une croissance à l’épreuve du changement climatique, de réduire l’exposition à la transition et aux risques climatiques, de tarifier le carbone et de lutter contre l’augmentation du coût du capital-investissement dû à la vulnérabilité face au climat.

Atténuer les risques d'investissements en intégrant le financement des risques dans les stratégies nationales d’adaptation!

Cependant, les pays font encore face à de nombreux défis concernant l’intégration du financement des risques dans leurs plans nationaux d’adaptation. Leur manque d’accès à des méthodologies reconnues et standardisées et à des outils de prise de décision, ainsi que le fait qu’ils disposent de capacités limitées pour les appliquer, constituent un obstacle permanent. Un plan d’adaptation efficace nécessite en premier lieu de comprendre les pertes associées à la matérialisation des risques climatiques, ainsi que les avantages d’éviter ou de réduire l’exposition aux risques climatiques et l’ampleur des impacts. 

Actuellement, la plupart des pays vulnérables et des partenaires de développement n’ont pas connaissance des risques, des pertes financières qui y sont associées, des mesures visant à résoudre ces pertes et du rapport coût-efficacité de ces mesures. Afin de relever ces défis, la note de politique suggère des champs d’action concrets pour faire progresser le Partenariat mondial InsuResilience, en coopération avec d’autres partenaires et initiatives. Ces champs d’action ont été validés par le Groupe consultatif de haut niveau du Partenariat mondial InsuResilience le 15 septembre 2020.

CHAMPS D’ACTION POUR LE PARTENARIAT MONDIAL INSURESILIENCE

Il s’agit d’une version abrégée des champs d’actions. Retrouvez la version complète dans la note d’orientation politique.

LES INSTRUMENTS DE LA CCNUCC ABORDÉS DANS LA NOTE D’ORIENTATION POLITIQUE:

Les CDN sont au cœur de l’Accord de Paris, adopté lors de la conférence de la CCNUCC en 2015. L’objectif de l’Accord de Paris est de rediriger les trajectoires des pays en développement vers une limitation du réchauffement climatique à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels et d’augmenter leur capacité à long terme à s’adapter aux impacts négatifs du changement climatique. De ce fait, les CDN peuvent fournir un schéma directeur pour les stratégies de développement et d’investissements complémentaires des pays.

Les PNA sont des plans d’action qui orientent les actions d’adaptation nationale dans les différents secteurs et qui contribuent à la préparation de communications d’adaptation, notamment lorsqu’ils sont communiqués en tant que composants des CDN. Le processus consistant à formuler et à mettre en place des PNA (processus de PNA) vise à aider les pays en développement à identifier les besoins d’adaptation à moyen et long terme, ainsi qu’à développer et mettre en place des stratégies et des programmes répondant à ces besoins.

Les communications d’adaptation sont des instruments de communication gérés par les pays, au sein desquels ces derniers peuvent fournir une vue d’ensemble de leurs priorités d’adaptation, de leurs besoins en matière d’application et de soutien, de leurs plans et de leurs actions, ainsi que des progrès et des résultats obtenus.