Axe de travail 1:
Orientation stratégique et convergence

Guider l'intégration des solutions de financement et d'assurance des risques climatiques et de catastrophes dans les contextes internationaux de changement climatique et de résilience.

Préparation du Programme mondial de résilience –
Entretien avec David Howlett

David Howlett est le responsable de la politique du Partenariat mondial pour la résilience (Global Resilience Partnership - GRP), un partenariat au sein duquel des organisations publiques et privées unissent leurs forces pour tendre vers un avenir résilient, durable et prospère pour les personnes et les zones vulnérables. En outre, David Howlett a été détaché auprès de la Climate Champions Team de la CCNUCC, en tant que co-responsable de la résilience. Dans le cadre du Partenariat de Marrakech, il a présidé le Climate Resilience Network, un ensemble diversifié d’acteurs rassemblés autour d’un discours commun et d’une vision commune concernant les efforts de résilience. Au sein du GRP, David Howlett a participé à mettre en place une coalition pour les connaissances en matière de résilience (Resilience Knowledge Coalition), afin de promouvoir l’utilisation des bonnes pratiques et des preuves dans le renforcement de la résilience climatique.

1. Lors du Sommet Action Climat de l’ONU en 2019, le Partenariat mondial pour la résilience (GRP) a mobilisé des acteurs clés afin de soutenir l’appel à l’action visant à accroître l’ambition en matière d’adaptation et de résilience climatique. De nombreux pays et organisations, dont le Partenariat mondial InsuResilience, ont soutenu cet appel. Quels progrès ont été observés depuis le lancement de cet appel à l’action?

Parallèlement au rapport de la Commission mondiale sur l’adaptation, l’appel a fait ressortir un besoin d’action urgente et immédiate pour renforcer la résilience.

Cela est positif. Nous devons à présent nous appuyer là-dessus et promouvoir les actions chez les entreprises, les investisseurs et la société civile pour réaliser cette mesure.

2. Vous avez endossé un rôle de premier plan au sein du Partenariat de Marrakech afin de renforcer l’engagement des acteurs actifs autour de l’adaptation et de la résilience climatique dans le cadre de l’Accord de Paris. Quelle a été la valeur ajoutée de ce travail au sein d’un cadre organisationnel multipartite?

La leçon la plus importante est que notre priorité est de mobiliser l’action dans le but de savoir ce que font les autres et de créer de nouvelles collaborations et de nouveaux investissements. Cela est essentiel si nous voulons agir à la fois pour réduire les émissions et pour s’adapter aux impacts du changement climatique.

Nous nous sommes rassemblés en tant qu’acteurs non-étatiques pour convenir d’un discours commun et d’un chemin commun vers la résilience climatique. Cela consiste en premier lieu à renforcer la résilience des individus et des communautés, en particulier dans les pays les moins avancés et dans les petits États insulaires en développement. Mais nous devons en faire plus et passer à l’action.

3. En tant que co-responsable de la résilience au sein de la Climate Champions Team, pourriez-vous citer quelques étapes clés du programme de résilience qui ont été franchies cette année ou qui peuvent être attendues en vue de la COP26?

Les champions du climat ont déjà lancé de nouvelles pistes vers un monde résilient avec un réchauffement de 1,5 °C et toutes incluent des actions en matière de résilience. Mais surtout, ils vont lancer une campagne sur la résilience, en lien avec leur campagne « Race to Zero ».

Elle poursuivra l’objectif ambitieux de déterminer comment les acteurs non-étatiques peuvent agir et investir pour renforcer la résilience de milliards d’individus face au changement climatique.

4. Vous collaborez actuellement avec différents acteurs à travers le monde pour établir une coalition pour les connaissances en matière de résilience. En quoi cela complète-t-il les efforts de résilience et d’adaptation climatique?

C’est absolument essentiel. Même si nos pratiques et nos recherches nous ont montré comment construire un monde résilient face au changement climatique, ces connaissances ne sont pas exploitées. De nombreux réseaux, organismes et partenariats disposent de ces connaissances.

L’objectif de la coalition est de rassembler ces entités et de s’assurer que leurs connaissances sont exploitées, afin de faire en sorte qu’elles ne soient pas en « compétition », mais qu’elles dépassent la somme de leurs parties.