Axe de travail 4:
Réseau de collaboration

Favoriser les collaborations pour promouvoir le développement de solutions de financement et d'assurance pour les risques climatiques et de catastrophes grâce à un réseau de collaboration efficace et à la gestion de l'information.

Forum annuel InsuResilience 2020

4e Forum annuel du Partenariat mondial InsuResilience – Rapport de Synthèse

Le Forum annuel InsuResilience est l’événement phare au niveau mondial de la communauté de financement des risques climatiques et de catastrophes réunissant des membres du Partenariat mondial InsuResilience et de la communauté élargie de la résilience, dans le but de partager des connaissances sur les enseignements tirés, les meilleures pratiques et les innovations. En raison de la pandémie de Covid-19, le Forum annuel du Partenariat a été organisé en distanciel sur 4 jours du 7 au 10 décembre 2020. Le Forum a comporté sept sessions de deux heures chacune avec une participation globale de 1 076 personnes, y compris quatre événements en marge organisés par les membres du Partenariat.

Sous le thème « Protéger le développement dans un environnement de risque climatique changeant », le 4e Forum du Partenariat Annuel a mis en place une plateforme pour une discussion ouverte sur les effets aggravants de la pandémie de Covid-19 et les menaces climatiques sur les communautés pauvres et vulnérables. Les discussions ont déclenché une réflexion sur le potentiel des solutions de financement et d’assurance des risques climatiques et de catastrophes (FARCC) aptes à aider à la mise en place des mesures d’intervention requises pour une gestion immédiate des risques et des crises, notamment des pandémies.  

Les discussions de ces quatre jours ont tourné autour de la notion de préservation des acquis du développement par une collaboration stratégique, une action anticipée et la conception d'instruments adaptés de gestion des risques climatiques et de catastrophes. 

1er JOUR : EVENEMENT DE HAUT NIVEAU : DE LA STRATEGIE A LA MISE EN ŒUVRE – DES LIVRABLES EN ROUTE VERS LA VISION 2025

Dans un message vidéo ouvrant la session, l’honorable Alfred Alfred Jr., Ministre des finances de la République des Iles Marshall et co-président du Groupe Consultatif de Haut Niveau (GCHN) du Partenariat au nom du V20, a souligné la gravité de la pression exercée par la pandémie de Covid-19 sur les pays du V20, compte tenu des risques d'inondations, de typhons et d'ouragans auxquels ils sont exposés :
« Investir de manière proactive dans la réduction et l’analyse des risques, y compris dans les infrastructures numériques et les systèmes d’alerte précoce, tout comme dans les mécanismes de transfert de risques tels que la protection sociale, pourrait permettre de combiner les réponses aux impacts des pandémies et climatiques, et ainsi maximiser leur rentabilité compte tenu de la rareté des ressources. »

Mme Maria Flachsbarth, Secrétaire d’état parlementaire auprès du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, co-présidente du GCHN au nom des membres du G20, a réitéré dans son allocution le rôle primordial du FARCC dans la préservation des acquis du développement et dans le renforcement de la résilience nécessaire des communautés vulnérables.

Et Mme Flachsbarth d’ajouter : « Le Groupe consultatif de haut niveau a également décidé de poursuivre l’intégration systémique du financement du risque dans les plans d’adaptation nationaux, dans les révisions des contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris. »

La session a servi de plateforme pour le lancement du Centre d'excellence InsuResilience pour les solutions intelligentes en matière de genre (InsuResilience Centre of Excellence for Gender-smart Solutions) par les coprésidents de haut niveau du groupe de travail sur le genre d'InsuResilience, Patricia Fuller, Ambassadrice du Canada pour les changements climatiques et Sofia Sprechmann Siniero, Secrétaire Générale de CARE International.

« Le Groupe consultatif de haut niveau a également décidé de poursuivre l’intégration systémique du financement du risque dans les plans d’adaptation nationaux, dans les révisions des contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris. »  

Mme Maria Flachsbarth, Secrétaire d’état parlementaire auprès du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, co-présidente du GCHN au nom des membres du G20

« Des investissements proactifs dans la réduction et l’analyse des risques, y compris dans les infrastructures numériques et les systèmes d’alerte précoce, tout comme dans les mécanismes de transfert de risques tels que la protection sociale, pourraient permettre de combiner les réponses aux impacts des pandémies et climatiques, et ainsi maximiser leur rentabilité compte tenu de la rareté des ressources. » 

L’honorable Alfred Alfred Jr., Ministre des finances de la République des Iles Marshall et co-président du Groupe Consultatif de Haut Niveau (GCHN) du Partenariat au nom des membres du V20

« Le SIF prévoit de mobiliser l’assistance technique et financière internationale, l’objectif étant de stimuler les offres d’assurance climato-compatibles auprès d’assureurs régionaux et nationaux afin de protéger les MPME et les personnes pauvres et vulnérables qui comptent sur elles. » 

Maybelline Andong Bing, Secrétaire auprès du Ministère des Finances de la République des Iles Marshall

Le point culminant de la session a été une discussion autour des leçons à tirer de la mise en place de l’Accord tripartite et du Global Risk Financing Facility avec des innovations clés comme étapes essentielles pour atteindre la Vision 2025 du Partenariat. Les invités ont discuté de la nécessité d'un environnement favorable à la création d'un marché intelligent et à la réglementation des assurances dans les pays vulnérables, y compris le potentiel de l'intelligence artificielle et de l'analyse des risques pour élaborer des modèles et des systèmes efficaces de gestion des risques de catastrophes. Ils ont souligné la nécessité de collaborations stratégiques permettant de développer les capacités locales et un mécanisme de réponse pour les pays vulnérables. Les invités de haut niveau ont identifié comme facteurs clés de succès un engagement collaboratif à long terme, un financement flexible prédéfini et l’inclusion de différentes parties prenantes compétentes dans chaque pays.   

Maybelline Andong Bing, Secrétaire auprès du Ministère des Finances de la République des Iles Marshall a partagé avec les participants l’importance des micro, petites & moyennes entreprises (MPME) dans le développement socioéconomique des Petits Etats Insulaires en Développement (PEID) et le potentiel des MPME en tant que zones d’influence pour le renforcement de la résilience. S’exprimant lors du Forum d’assurance durable dirigé par le V20 (SIF), elle a ajouté : « Le SIF prévoit de mobiliser l’assistance technique et financière internationale, l’objectif étant de stimuler les offres d’assurance climato-compatibles auprès d’assureurs régionaux et nationaux afin de protéger les MPME et les personnes pauvres et vulnérables qui comptent sur elles. »

La session s'est terminée par un entretien sur la façon dont les approches des risques de catastrophes pourraient être structurées, alignées et superposées pour améliorer la résilience des pays vulnérables. La secrétaire adjointe du ministère des Finances des Philippines, Paola Alvarez, a démontré comment le gouvernement philippin a structuré une approche efficace de financement des risques par niveau pour couvrir une plus grande variété de risques. 

Dans ce contexte, la Capacité africaine de gestion des risques (ARC) collabore avec les gouvernements africains pour planifier, préparer et répondre aux événements extrêmes liés au climat. Dans le cadre de cette approche, M. Ibrahima Diong, sous-secrétaire général des Nations Unies et directeur général du groupe ARC, a déclaré que les programmes de l'ARC avaient aidé plus de 2 millions de personnes vulnérables en Afrique.  

S'exprimant sur les possibilités de soutenir les pays vulnérables au climat dans le prochain Cadre Financier Pluriannuel (MFF) de l'Union Européenne, Stephano Signore, Chef de l’Unité « Énergie durable et changement climatique », a souligné que l'UE traduit les ambitions du Green Deal ainsi que la réponse au Covid-19 pour soutenir les pays partenaires et vulnérables dans leurs efforts en faveur d'infrastructures climatiques et d'économies durables plus résilientes.

Enregistrement : Evénement de haut niveau, Partie 1, Partie 2

2e JOUR : ELABORATION INTERACTIVE DE SOLUTIONS – PRISE DE DECISION DEVANT L’INCERTITUDE D’UN ENVIRONNEMENT CHANGEANT DE RISQUES CLIMATIQUES ET DE CATASTROPHES MULTIPLES

Lors de la 2e journée du Forum du Partenariat, les participants ont lors d’une session interactive été encouragés à réfléchir sur l’environnement changeant de risques et à la manière dont les acteurs de la sphère du financement des risques climatiques peuvent exploiter les enseignements, les expertises et les innovations afin de développer la résilience et l’état de préparation face aux risques climatiques autant qu’aux catastrophes comme la pandémie de Covid-19. Il a été souligné l’importance de comprendre l’intersection des risques multiples et le rôle des solutions du FARCC dans le traitement des risques composites. 

Donnant le ton de la session, Mme Ekhosuehi Iyahen, Secrétaire Générale de l’Insurance Development Forum (IDF) a présenté un extrait issu du dernier rapport de l’IDF intitulé « The Development Impact of Risk Analytics » (L’impact de développement de l’analyse des risques). Elle a insisté sur la nécessité de comprendre le risque en tant que prérequis pour le développement durable et le renforcement de la résilience. L'analyse des risques constitue la base d'une meilleure prise de décision et de l'établissement de collaborations et de partenariats stratégiques qui favorisent des approches innovantes pour évaluer et traiter un risque à tous les niveaux.

Zoe Scott, responsable des programmes multilatéraux au Centre de Protection contre les catastrophes, a souligné la nécessité d’un changement fondamental du système d’intervention en cas de catastrophes. L’expérience du Covid-19 et les enseignements tirés de nos mesures d’intervention offre l’opportunité de réfléchir et de décaler une approche cloisonnée vers un état de préparation et une gestion des risques plus intégrée et plus globale.  

Elle a dit : « le fait que nous commencions à parler de risques multiples est le signe incontestable de l’évolution de notre communauté en matière de risques de catastrophes. »

Elle a attiré l’attention sur la nécessité de fixer des objectifs mondiaux pour le financement de crise préétabli, permettant de garantir que le financement des risques de catastrophes soit disponible au moment le plus opportun et pour ceux qui en ont le plus besoin. Par ailleurs, elle a suggéré la mise en place d’un système de surveillance mondial capable d’exploiter les approches de gestion des risques et les rendre accessibles. 

Les participants ont été inspirés et poussés à la réflexion grâce à deux approches créatives et engagées : des interactions teintées d’humour et la création de titres de futurs plausibles. L’humour et le journalisme offrent un langage universel et reflètent notre monde complexe, en aidant à la découverte, à lever le déni et à commencer à penser aux choses à mettre en place. Pablo Suarez du Centre Climatique de la Croix-Rouge/du Croissant-Rouge a guidé les participants à travers des exercices de co-création de prise de conscience et d’exploration des moyens de faire face à la gestion des risques climatiques et de catastrophes par l’intermédiaire des bandes dessinées et des titres. 

Dans une galerie numérique de bandes dessinées créée spécialement pour cette session, les participants ont été invités à visionner et à annoter une sélection de bandes dessinées en rapport avec le thème du Forum « Protéger le développement dans un environnement de risque climatique changeant ». Les participants ont ensuite endossé le rôle de reporters voyageant dans le temps et ont été invités à créer des titres de futurs plausibles, notamment des « bonnes nouvelles » (optimisme réaliste qui attire l'attention) et des « mauvaises nouvelles ». L'essence du processus de co-création était d’affiner les défis de la collaboration transversale pour gérer les risques composites et souligner le besoin d'approches innovantes pour mettre en œuvre des solutions. 

Les titres et les annotations ont été repris dans de nouvelles bandes dessinées par un groupe de dessinateurs professionnels. Les nouvelles bandes dessinées ont été créées pour inspirer une réflexion critique et un dialogue constructif. (cf. l'annexe pour toutes les esquisses de bandes dessinées créées lors de la session)

La session s’est conclue par un groupe de réflexion sur les idées et contributions des participants, au travers des titres et réactions sur les moyens d’exploiter les actions et enseignements tirés de la pandémie de Covid-19, dans l’optique d’améliorer notre état de préparation aux catastrophes dans un environnement changeant de risques multiples. 

« …lors de la conception d'un mécanisme de financement, parlez aux communautés, demandez-leur quel type d'assistance est nécessaire et quel est le meilleur moment... plus nous entendrons les voix sur le terrain, plus nous pourrons concevoir nos instruments efficacement » – Kamal Kishore, Membre de la National Disaster Authority, Inde

Enregistrement : Elaboration interactive de solutions, Partie 1, Partie 2

3e JOUR : ATELIER REGIONAL

La 3e journée s’est concentrée sur la mise à disposition d’une plateforme destinée à partager les réseaux entre experts et les expériences régionales ainsi que des initiatives au sein de régions particulières. Quatre sessions ont été consacrées à des pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine et à des régions des Caraïbes et du Pacifique. Ces sessions ont présenté l’architecture de financement des risques du Vietnam, du Kenya, du Pérou et des Fidji, et ont proposé une plateforme d’échange de connaissances sur les études de cas nationales de stratégies globales appliquées et innovantes de financement des risques climatiques et de catastrophes.  

La session consacrée à la région asiatique a notamment présenté des informations sur les composantes du financement des risques agricoles des stratégies d’adaptation au changement climatique du Vietnam. Mme Nguyen Thi Dieu Trinh, Directrice Générale adjointe du Ministère du plan et de l’investissement du Vietnam, a partagé avec les participants les efforts et les dispositions institutionnelles du Vietnam pour faire face au changement climatique. Parmi les initiatives liées aux stratégies de financement des risques et d’adaptation du Vietnam figurent les régimes d’assurance agricole, le Fonds National de Protection contre les catastrophes et le Risk Sharing Facility (dispositif de financement avec partage des risques). En outre, des projets tels que les services climatiques pour les investissements dans les infrastructures (CSI) de la GIZ aident le Vietnam en lui fournissant des données, des informations et des évaluations sur les risques pour la planification des infrastructures et la gestion des risques climatiques. 

Des programmes et des initiatives tels que le United Nations Development Programme’s Insurance, le Risk Finance Facility et le InsuResilience Solution Fund proposent leur soutien aux parties prenantes ayant la volonté de mener des analyses de risques climatiques ou de lancer des produits d’assurance en collaboration avec leurs homologues gouvernementaux. Annette Detken, Directrice du InsuResilience Solutions Fund (ISF), a présenté les conclusions tirées de l’analyse des risques climatiques de l’ISF sur la ville de Hué au Vietnam. L’étude quantifie les risques actuels et futurs en utilisant des outils développés par le secteur des assurances (Plateforme CLIMADA) afin d’analyser, évaluer et recommander des options de gestion des risques climatiques aux décideurs politiques. L'étude a révélé le potentiel de l'assurance contre les risques climatiques à prendre en compte et à couvrir les lacunes existantes du risque ne pouvant être comblées par des mesures d'adaptation physique. 

Le Vietnam a une expérience significative dans l’application des mécanismes d’assurance, particulièrement dans le secteur agricole. Le pays est en train de restructurer son marché de l’assurance avec l’intention d’introduire de nouvelles technologies et d’augmenter la pénétration de son assurance. 

Le secteur privé soutenant déjà les programmes d'assurance agricole, le Vietnam peut tirer parti d'un engagement accru du secteur privé pour intégrer les nouvelles technologies et l'expertise en matière de modélisation des risques, ainsi qu'une meilleure analyse des risques pour améliorer les produits d'assurance et planifier les investissements dans les infrastructures publiques.  

Enregistrement : Vietnam, Partie 1, Partie 2

La session consacrée à la région Afrique a mis l’accent sur l’alignement des différentes stratégies de financement des risques climatiques et de catastrophes et sur l’engagement des parties prenantes au Kenya.  

Sunya Morongei Orre, Directeur au sein du National Drought Management Authority, a fait le portrait des risques de catastrophes du Kenya, y compris les sécheresses, les chocs sismiques, l’activité volcanique et les invasions acridiennes. Le Kenya dispose également d’une stratégie élaborée de financement des risques de catastrophes à plusieurs niveaux, y compris un financement conditionnel souverain, un transfert de risque souverain faisant partie de la Capacité africaine de gestion des risques (ARC), et plusieurs programmes de transfert de risques dans l’assurance agricole, tel le Kenya Livestock Insurance Program par exemple.  

L’approche stratégique du Kenya a consisté à créer un environnement favorable et rassembler le secteur privé et l’expertise et les ressources financières des donateurs nécessaires pour mobiliser des ressources en faveur d’une réponse au climat et aux catastrophes. Ce faisant, le gouvernement réserve ses fonds d'urgence pour une réaction immédiate et rapide en cas de catastrophe, comme la pandémie de Covid-19. 

La stratégie de financement des risques de catastrophes adoptée par le Ministère des finances du Kenya s'avère être un instrument efficace pour la coordination du financement des risques. En veillant à ce que le trésor national soit placé au centre de l'architecture de financement des risques, on s'assure d'un pouvoir de rassemblement qui réunit tous les secteurs touchés par le climat et les risques de catastrophes, et qui permet de discuter de la manière de traiter les risques de catastrophes et de l'affectation d'un budget pour des interventions déterminées.   

Le Kenya a fait des progrès considérables en adoptant des solutions de transfert et de rétention des risques, et des investissements supplémentaires sont nécessaires pour développer la résilience au niveau de la communauté. Il est important d’impliquer les communautés et les individus pour les sensibiliser et développer leurs connaissances relatives aux avantages des régimes d’assurance. Par ailleurs, cet engagement étroit favorise la confiance et crée la plate-forme nécessaire pour recueillir les connaissances de la population locale en vue de concevoir et de développer des solutions d'assurance pertinentes et ciblées.  

Enregistrement : Kenya, Partie 1, Partie 2

Au cours de cette troisième session, les discussions ont porté sur la manière de rendre opérationnels les instruments de financement des risques au Pérou. Le Pérou dispose d’un Plan National pour la gestion des risques de catastrophes impliquant des entités publiques et privées travaillant de concert afin de proposer des programmes d’assurance à travers le pays pour compenser et couvrir les risques de catastrophes. Ces dernières années, les portefeuilles d'assurance ont augmenté pour répondre au niveau d'exposition du Pérou. Dans le cadre d’une nouvelle méthodologie d’estimation des pertes et dégâts subis, des améliorations significatives ont été faites, notamment en incluant le risque de tsunami et d’autres facteurs de modélisation du risque afin de refléter le risque d’exposition du Pérou et en développant un logiciel (DAMARIS) visant à estimer et calculer les métriques de risque en appliquant les nouvelles méthodologies aux portefeuilles d’assurance.  

Le succès de ce logiciel innovant dépendra de l’accès à des données précises sur les risques et de partenariats publics-privés stratégiques pour étendre l'assurance aux ménages et développer l'assurance des biens publics. 

Enregistrement : Pérou, Partie 1, Partie 2

La dernière session du jour a permis de présenter la stratégie globale de financement des risques climatiques et de catastrophes des Fidji, avec des délibérations poussées sur les moyens de favoriser la collaboration parmi des pools de risques régionaux et de garantir que les solutions d’assurance sont conçues pour satisfaire et couvrir les besoins des MPME. 

Michael Hagenlocher de l’United Nations University-Institute for Environment and Human Security (UNU-EHS) a ouvert la session par une présentation visant à lancer le rapport « Risques de catastrophes et état de préparation aux solutions d’assurance des petits états Insulaires en développement (PEID) » (Disaster Risk and Readiness for Insurance Solutions in Small Island Developing States (SIDS)). Le rapport présente l'exposition des 38 PEID à 7 risques climatiques identifiés et l’état de préparation des pays aux solutions d’assurance contre les risques climatiques.

La session s’est poursuivie par une description des risques climatiques et de catastrophes des Fidji et de la stratégie de financement des risques climatiques et de catastrophes par Vineil Narayan, responsable suppléant de division et spécialiste du financement climatique, responsable de la division du changement climatique et de la coopération internationale du Ministère de l’économie. Malgré les stratégies, les plans et les politiques de réduction des risques de catastrophes mis en place, le gouvernement des Fidji doit faire face à une charge fiscale disproportionnée pour répondre aux risques climatiques et de catastrophes.  

Les effets conjugués des cyclones tropicaux et de la pandémie de Covid-19 ont entraîné une baisse considérable du PIB et une régression des acquis de développement aux Fidji et dans d’autres pays du Pacifique. Les capacités fiscales des gouvernements ont été fortement sollicitées par le dilemme émergeant de la gestion des deux crises. 

Dans le contexte des risques climatiques et de catastrophes et de la réponse pandémique, la banque asiatique de développement a proposé un financement conditionnel des risques de catastrophes à huit pays membres du Pacifique, et ce financement sera augmenté. 

Les principaux enseignements de la session sont les suivants: 

  • La propriété et la compréhension du risque et des modélisations des risques dans les pays vulnérables doivent être encouragées. 
  • La disponibilité et l’accès aux données sur les risques sont primordiaux pour les décisions politiques.  
  • Promouvoir et intégrer les questions de genre et les politiques de genre dans les mécanismes d’assurance et financiers. 
  • Développer la capacité institutionnelle à mettre en place des approches globales à plusieurs niveaux de risque est un processus qui prend du temps. 
  • Il est essentiel de mieux comprendre les besoins spécifiques et l’environnement de risque diversifié des petits états insulaires en développement afin de proposer des solutions FARCC sur mesure. 

Enregistrement: Fidji, Partie 1, Partie 2

4e JOUR : APPORTER DES PREUVES SUR LA MANIERE DONT LE FINANCEMENT ET L’ASSURANCE DES RISQUES CLIMATIQUES ET DE CATASTROPHES IMPACTENT DES VIES

Cette journée s’est concentrée sur la manière de mesurer l’impact des solutions de financement des risques. La session a présenté la stratégie de suivi et d'évaluation du Partenariat mondial InsuResilience comme cadre pour les discussions sur les lacunes et les facteurs de succès qui limitent ou contribuent à l'obtention d'un impact plus significatif au sein des projets du FARCC.   

Les principaux résultats de cette session ont été les suivants: 

  • Développer des partenariats locaux et des capacités à s’approprier les stratégies de gestion des risques est essentiel au renforcement durable de la résilience des communautés vulnérables. 
  • Concevoir des collaborations de recherche multidisciplinaires et interdisciplinaires attrayantes pour les différentes parties prenantes, notamment les responsables de la mise en œuvre et le monde universitaire. 
  • Les cadres de suivi et d’évaluation doivent s’adapter à la complexité des contextes dans lesquels ils sont exploités. 
  • Favoriser les partenariats stratégiques au sein des régions qui garantissent un usage judicieux des ressources et évitent les redondances. 

Pour conclure la session, Astrid Zwick, responsable du Secrétariat d’InsuResilience, a présenté ses perspectives pour le Partenariat en 2021. Selon elle, la pandémie offre l’opportunité de réexaminer et réviser la vision du risque multidimensionnelle au cœur des pratiques du FARCC. L’approbation des cinq domaines d’action par le groupe consultatif de haut niveau du Partenariat habilite le Partenariat à augmenter l’adaptation et la résilience dans chaque pays. En 2021, le Partenariat s'engagera avec le partenariat CDN et le réseau mondial PAN pour canaliser les capacités et les solutions de financement des risques vers une action climatique nationale.

Mme Zwick a clôturé le forum en réitérant l’importance de partenariats collaboratifs et efficaces – en référence à l’une des bandes dessinées de la 2e journée – en tant que recommandation clé pour l'ensemble des sessions du Forum..

« Développer différents cadres, instruments, connaissances et stratégies sans les partenariats stratégiques d’accompagnement rendrait intenable notre vision de protection des communautés pauvres et vulnérables. »

Enregistrement : Impacter des vies, Partie 1, Partie 2

 

Plus d'informations sur le site Internet du Forum annuel (Agenda complet, aperçu des intervenants, etc.).