Axe de travail 3:
Renforcement des capacités et gestion des connaissances
Développer les capacités de tous les acteurs pour garantir une compréhension plus large du financement et de l'assurance du climat et des risques de catastrophe, avec des informations compréhensibles facilement transmises par des plateformes de partage des connaissances conviviales.
Le groupe de travail InsuResilience sur le genre
Intégration d’une approche sensible à l’égalité des genres dans les solutions d’assurance et de financement des risques climatiques et de catastrophes
Depuis le coup d’envoi lancé par le groupe de travail sur le genre du Partenariat mondial InsuResilience en août 2019, le groupe compte dorénavant plus de 20 membres, dont Global Affairs Canada et CARE International en tant que co-présidents. Il a défini collectivement le périmètre du groupe de travail et validé l’agenda en vue de déployer les activités et l’orientation liées au genre. Les membres se sont réunis dans l’optique d’échanger des idées et de promouvoir des activités relatives à l’intégration des considérations de genre dans leur travail. Cela implique notamment d’apporter une contribution technique à la déclaration sur le genre du Partenariat InsuResilience. Cette approche indique à la communauté internationale la nécessité de reconnaître et de prioriser les dimensions de genre dans le secteur de l’assurance et du financement des risques climatiques et de catastrophes. Le partenariat s’est lancé dans sa mission en mobilisant une plateforme unique intitulée Centre d’excellence pour les solutions adaptées aux questions de genre dans le but de coordonner les efforts propres à chaque genre. Cliquer sur le lien pour plus d’informations.
Le Secrétariat InsuResilience et ses consultants experts du genre ont fourni un soutien consultatif par le biais de réunions consultatives sur le thème du genre. Elles ont été organisées par un certain nombre de membres du Partenariat ayant exprimé leur intérêt à intégrer davantage de considérations de genre au sein de leurs projets et initiatives. Les experts en matière de genre ont également apporté leur contribution au cadre général S&E d’InsuResilience et à la théorie du changement, confirmant que l’intégration de la dimension de genre est transversale dans la Vision 2025 du Partenariat.
Merci de contacter secretariat@insuresilience.org si vous souhaitez participer au groupe de travail sur le genre.
ETUDE : INTEGRATION DES CONSIDERATIONS DE GENRE DANS DIFFERENTS MODELES D’ASSURANCE CONTRE LES RISQUES CLIMATIQUES (CRI)
Cette étude analytique commandée par le Secrétariat InsuResilience vise à explorer le cas de l’intégration du genre et cible les femmes dans différents régimes CRI. Elle propose des cas types aux niveaux macro, meso et micro. Les arguments en faveur de l’intégration des considérations de genre dans le CRI reposent sur l’hypothèse que les femmes et les hommes peuvent être impactés de manière différente par divers modèles de CRI à des degrés d’engagement variables. Par conséquent, cette étude arrive à la conclusion qu’une plus grande prise de conscience est nécessaire pour bénéficier d’une CRI adaptée aux questions de genre puisqu’il existe plusieurs degrés de compréhension des dimensions de genre de la CRI aux niveaux macro et meso et de la valeur des approches adaptées aux questions de genre.
Malgré le succès des approches adaptées aux questions de genre, la mise en œuvre des politiques de genre des donateurs est limitée et il est nécessaire d’analyser davantage de données ventilées par sexe afin de définir la conception des produits et les niveaux de participation des femmes cadres ou employées des différents régimes de CRI. Depuis sa publication, le Secrétariat InsuResilience, de concert avec les membres du groupe de travail sur le genre, ont pris des mesures concrètes pour mettre en place les recommandations prônées par l’étude.
Publié en décembre 2019, lien vers l’étude.
SERIES D’ENTRETIENS EN DIRECT « LIVE TALKS »
Le groupe de travail sur le genre s’est associé au Forum pour la gestion des risques en agriculture dans le cadre du développement (FARM-D) pour accueillir une série d’entretiens en direct sur le genre et le financement des risques climatiques. Le premier LIVE TALK sur « l’intégration de stratégies adaptées aux questions de genre dans les solutions d’assurance et de financement des risques climatiques et de catastrophes » a eu lieu le 3 juin et a fourni des idées tirées des recommandations de l’étude sur « l’intégration des considérations de genre dans différents modèles d’assurance des risques climatiques ». Cela a posé les jalons pour des discussions ultérieures plus approfondies. Les participants ont pu interagir et partager leurs expériences sur les approches adaptées aux questions de genre sous i) des régimes CRI micro et meso, et ii) des régimes CRI macro.
Le second LIVE TALK intitulé « Démontrer l’impact : Comment suivre et évaluer (S&E) le financement et l’assurance des risques climatiques et de catastrophes (FARCC) adaptés aux questions de genre ? », qui a eu lieu le 13 septembre, a permis d’explorer les pratiques existantes, les défis et les enseignements tirés sur les approches adaptées aux questions de genre dans les activités S&E du FARCC à chaque étape du cycle de vie du programme.
L’objectif des LIVE TALKS est de récolter les idées des différentes parties prenantes et d’alimenter les documents d’orientation en cours d’élaboration sur la manière d’inclure des solutions sensibles à l’égalité des genres dans le cadre du mandat plus large du Partenariat mondial InsuResilience.
Les LIVE TALKS vont se poursuivre en 2021. En février, LIVE TALK 03 traitera de « La manière de mettre en place des stratégies et des engagements relatifs au genre sur le terrain ». LIVE TALK 04 se tiendra en juin et abordera « La manière d’inclure une perspective de genre dans les investissements et les subventions du FARCC ».
Liens
REFLEXIONS SUR LA WOMEN’S WORLD BANKING PROGRAMME DE LEADERSHIP ET DE DIVERSITÉ POUR LES RÉGULATEURS INTERVIEW DE ERICKSON H. BALMES ET DE JOANNE FRANCES DC. CASTRO
L’initiative pour l’accès à l’assurance et le Partenariat mondial InsuResilience ont conjointement parrainé la participation de deux superviseurs d’assurance senior au programme de leadership et de diversité pour les régulateurs, enseigné par la Women’s World Banking et une faculté de la Saïd Business School de l’Université d’Oxford. En 2020, M. Balmes et Mme Castro ont participé au programme mondial de neuf mois axé sur les compétences en matière de leadership et de développement des politiques afin de soutenir l’avancement des initiatives politiques, créant un environnement favorable pour l’inclusion financière des femmes dans les économies en développement. Dans l’interview qui suit, M. Balmes et Mme Castro reviennent sur leur expérience en tant que chercheurs du programme.
1. De quelle manière votre participation au cours sur le programme de leadership et de diversité pour régulateurs a-t-il apporté de la valeur ajoutée à vos activités dans vos rôles respectifs au sein de la commission des assurances aux Philippines ?
Avant tout, je remercie vivement la Women’s World Banking de nous permettre à tous les deux de nous joindre à ce parcours destiné à nous améliorer ! Merci également à la Saïd Business School pour son soutien.
En effet, le temps passé à assister aux cours du jeudi soir ces neuf derniers mois aura été un temps bien employé. Je les appelle mes « nuits de croissance du jeudi soir ! ».
Les idées partagées par nos intervenants et les connaissances que j’ai assimilées au cours de toutes les sessions de partage du programme ont confirmé ce que je savais déjà, l’ont amplifié ou m’ont poussé vers de nouvelles connaissances et réalisations.
Pour ma part, le programme m’a fait écouter davantage. J’écoute déjà beaucoup, mais le programme m’a fait prendre conscience de la valeur d’écouter davantage. Ils disent par exemple que quand tu parles, tu ne fais que répéter ce que tu sais, mais que si tu écoutes tu as plus de chances d’apprendre. Je l’applique plus lors de mes interactions à la commission des assurances, que ce soit avec mes collègues ou des parties prenantes issues du secteur des assurances aux Philippines.
Avoir la chance de pouvoir mettre en valeur ce que nous avons appris pendant le concours du pitch politique et avoir été choisis parmi les groupes gagnants est un mémorable point d’exclamation de notre parcours de connaissances du programme.
2. Dans le cadre des critères du cours, les participants devaient présenter une initiative politique destinée à servir le marché des femmes, pourriez-vous nous donner un aperçu de votre initiative politique ?
Nous avons une initiative politique à deux niveaux. Primo, nous cherchons à améliorer la sensibilisation aux connaissances, et éventuellement la pénétration en micro-assurance en tant que mécanisme viable de protection contre les risques de premier niveau pour les secteurs les plus challengés économiquement et les plus vulnérables de la société philippine. Nous démarrons en janvier 2021 avec le tout premier Webinar sur la micro-assurance.
Notre deuxième initiative politique vise à répondre davantage aux besoins d’assurance d’environ 14 500 000 mères célibataires dans le pays. Nous espérons y parvenir en encourageant le secteur de l’assurance à développer des produits d’assurance qui répondent exclusivement et s’adressent davantage aux besoins de protection des mères célibataires aux Philippines.
3. De quelle manière le programme de leadership et de diversité pour régulateurs a-t-il influencé votre développement personnel en tant que leader et quels sont les enseignements à tirer pour le futur ?
Le programme m’a fait prendre conscience de la nécessité de reconnaître et comprendre que les préjugés, s’ils ne sont pas traités correctement, risquent d’impacter fortement notre processus de prise de décision. Et en tant que leader, c’est primordial dans la mesure où un bon leadership se caractérise notamment par l’effort permanent de faire progresser les personnes autour de vous. Nous ne pouvons pas le faire de manière efficace si nous sommes englués dans nos préjugés lorsque nous regardons les gens et ne voyons que leurs versions soi-disant biaisées et non leur potentiel en devenir de meilleurs collègues.
Cela a également contribué à ma capacité à parler mieux en parlant moins, à apprendre à m’améliorer pour faire un pitch, à savoir cristalliser sur ce que je veux dire et la manière de l’exprimer.
Il s’agit notamment d’exercices permettant de réaliser des présentations éclairs efficaces en utilisant des concepts qui incitent votre interlocuteur à vous écouter davantage.
En outre, la capacité à écouter positivement les critiques et l’état d’esprit selon lequel elles sont destinées à vous améliorer sont autant de points essentiels à retenir du programme. Une communication efficace sous cette forme est le fondement d’un bon leadership.
LES CHERCHEURS
Joanne Frances DC. Castro
Joanne Frances DC. Castro est actuellement manager de division au sein de la division des licences et de la division des ressources humaines à la Commission des assurances des Philippines.
Elle a travaillé précédemment en tant qu’avocate associée au cabinet d’avocats Benjamin C Santos and Ray Montri C Santos, un cabinet d’avocats privé aux Philippines, spécialisé dans les litiges civils et commerciaux, les affaires administratives et les affaires pénales.
Elle a été admise au Barreau des Philippines en 2013.
Formation : Bachelor of science en gestion juridique (San Beda University, Manille, 2008); Bachelor of Laws (San Beda University, Manille, 2012)
Erickson H. Balmes
Erickson H. Balmes est actuellement commissaire adjoint à la commission des assurances des Philippines. Il a débuté sa carrière au service du gouvernement en tant que procureur à la Cour Suprême des Philippines. Il a ensuite occupé le poste de directeur au sein du personnel législatif du sénateur Aquilino « Koko » Pimentel du Sénat des Philippines.
Avant sa nomination à la commission des assurances, il a été sous-secrétaire au département de la justice de 2016 à 2018.
Sur le plan universitaire, il a été doyen adjoint des affaires étudiantes et directeur de la revue du barreau et du programme de formation juridique continue obligatoire du Recoletos Law Centre, de la faculté de droit du collège San Sebastian.
Il est membre du comité d’experts sur les réponses suggérées aux examens du barreau en droit commercial et en éthique juridique du centre juridique de l’université des Philippines. Il intervient également lors de conférences sur ces deux sujets d’examen du barreau dans diverses facultés de droit et centres d’examen aux Philippines.
Il est titulaire d’un Bachelor of Arts mention sciences politiques de l’université Ateneo De Manila en tant que chercheur de la Starr Foundation Scholarship, Institute of International Education (IIE), New York, et d’un Bachelor of Laws du College of Law de l’Université Arellano.
Il est candidat à l’obtention du diplôme d’Executive Masters du programme de gestion de crise et des risques de catastrophes de l’Asian Institute of Management (AIM), en tant que chercheur Grant In Aid. Il est membre du barreau philippin depuis 2002.