Perspectives

Perspectives 2021 pour le Partenariat

Des bases solides posées en 2020 malgré la pandémie actuelle

L’année 2020 a perturbé les efforts de résilience mondiale. La pandémie actuelle a non seulement révélé des écarts dans le niveau de préparation des systèmes locaux et mondiaux, mais elle a aussi diminué les espaces financiers servant à réduire ces écarts et à maintenir le cap des objectifs à long terme en matière de climat de résilience. Dans le contexte d’une crise climatique persistante et de l’accumulation de risques sanitaires et de catastrophes naturelles, le besoin de résilience est plus grand que jamais, mais les capacités d’action semblent réduites.

Pourtant, le Partenariat a su générer une dynamique décisive en 2020, malgré le contexte de la crise mondiale du Covid-19.

Sur le terrain, alors que des catastrophes ont gravement touché plusieurs régions en 2020, les pools de risques régionaux du Partenariat, formés par le Caribbean Catastrophe Risk Facility (CCRIF) et la Capacité africaine de gestion des risques (African Risk Capacity – ARC) ont immédiatement soutenu les gouvernements titulaires de polices d’assurance grâce à un accès rapide à des liquidités d’un montant total de près de 70 millions de dollars, permettant aux gouvernements de soutenir les actions et les interventions précoces en cas de catastrophes.

De plus, l’Allemagne a fourni 19,5 millions d’euros à l’ARC afin d’aider les pays à verser des primes en pleine crise du Covid-19, alors que les budgets nationaux étaient déjà serrés.

Sur le plan stratégique, le Groupe consultatif de haut niveau (GCHN) du Partenariat a insisté sur la nécessité d’adopter une vision multidimensionnelle des risques dans les pratiques de financement et d’assurance des risques climatiques et de catastrophes (FARCC), il a validé des champs d’action concrets permettant au Partenariat d’améliorer l’adaptation et la planification de la résilience au niveau national et il a souligné l’engagement du Partenariat à n’exclure personne, à travers la déclaration sur l’égalité des sexesDéclaration sur le genre. En outre, un nouveau cadre de suivi et d’évaluation de la Vision 2025. In addition, a new framework for monitoring and evaluation of Vision 2025 permettra au Partenariat et aux acteurs clés de suivre les progrès réalisés dans le sens des différents impacts de résilience. Cela apportera une base solide pour le travail du Partenariat en 2021. 

JOINDRE LE GESTE À LA PAROLE – METTRE L’ACCENT SUR L’ACTION AU SEIN DES PAYS EN VUE DE LA COP26

Le Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques (Climate Adaptation Summit – CAS) qui a eu lieu fin janvier 2021 s’appuie sur le travail de le Commission mondiale sur l’adaptation (Global Commission on Adaptation – GCA) et lance un programme d’action globale en matière d’adaptation. En tant que partenaire d’action de la GCA, le Partenariat contribuera à définir cet engagement à travers le plan de travail de sa Vision 2025 : le principal objectif d’ici 2025 est de fournir une protection financière annuelle à 500 millions d’individus pauvres et vulnérables à travers des solutions de FARCC. Alors que le nombre de personnes bénéficiant de ces solutions dans le cadre du Partenariat a augmenté de manière significative au cours des dernières années, l’écart de protection reste important dans les pays vulnérables.

Une collaboration solide au niveau national sera cruciale pour faire face aux immenses défis qui nous attendent. Le FARCC ne doit pas être un processus cloisonné. Au cours des prochains mois, de nombreux pays envisageront de mettre à jour leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) à travers leurs processus de révision nationaux et d’autres priorités en termes d’action climatique. Dans ce contexte, intégrer des instruments de financement des risques au sein de politiques climatiques nationales élargies peut générer des avantages concomitants importants pour la planification de l’adaptation et promouvoir des investissements rentables en matière de résilience. 

Le Partenariat mondial InsuResilience travaillera avec le partenariat des CDN afin d’intégrer des capacités et des solutions de financement des risques dans les actions climatiques nationales.De plus, un outil de diagnostic sera développé avec le réseau mondial pour les PNA sur des points d’entrée spécifiques du financement des risques au sein des plans nationaux d’adaptation. Ces efforts seront complétés par un apprentissage sud-sud et par une attention continue accordée à la création et au transfert de connaissances.  

Le Partenariat lancera son pôle de connaissances (Knowledge Hub) optimisé début 2021 , qui permettra de répertorier en ligne des savoir-faire en matière de FARCC, des preuves, des bonnes pratiques et des liens vers des acteurs importants, avec une interface conviviale permettant un apprentissage plus efficace et plus rapide. Conformément au mandat de la Vision 2025, le récent centre d’excellence dédié aux solutions sensibles aux questions de genre de InsuResilience (InsuResilience Centre of Excellence on Gender-smart Solutions) proposera également un répertoire en ligne constituant une plateforme d’information et de partage de connaissancesCe centre de pointe est la première structure de ce genre à servir la communauté mondiale du FARCC. Il rassemblera des ressources, soutiendra le leadership, partagera des bonnes pratiques, des recherches et des formations afin de promouvoir et de faciliter l’intégration d’approches sensibles aux questions de genre dans le travail du Partenariat et dans le paysage du FARCC au sens large.

Le renforcement de la convergence et les nouveaux formats de connaissances ne devraient pas être une fin en soi, mais devraient plutôt être utilisés dans l’objectif d’aider les pays vulnérables à faire face à des défis urgents en matière de résilience. Le Partenariat continuera à collaborer étroitement avec la plateforme du groupe des vingt pays les plus vulnérables (V20) formée par les ministres des Finances du Forum de la vulnérabilité climatique, afin de maintenir la perspective des pays pauvres au cœur de ses activités. Cela impliquera un échange de vues permanent entre le V20 et l’Alliance des programmes. Centré sur les micro, petites et moyennes entreprises, le mécanisme d’assurance durable des pays du V20 sera un élément central pour soutenir l’agenda 2021 très chargé des membres du Partenariat mondial InsuResilience. 

De plus, à partir du mandat du GCHN et des leçons tirées de la crise du Covid-19, le secrétariat de InsuResilience unira ses efforts en matière de FARCC à ceux des membres du Partenariat afin de mieux gérer les risques complexes et composites. 

L’importance du financement préétabli, de la détection précoce des risques et de plans d’action rapide appropriés est plus grande que jamais. Outre le fait d’améliorer les systèmes mondiaux de financement des risques, le secteur privé peut jouer un rôle clé dans un contexte d’évolution des risques, grâce à sa grande expertise et à son capital. Le Partenariat va continuer de collaborer systématiquement avec le secteur privé à travers le Forum de développement des assurances (Insurance Development Forum – IDF), notamment dans le cadre de l’Accord tripartite.  

La combinaison de tous ces efforts a ouvert la voie pour une année d’action avant la 26ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. En vue de cette COP26 à Glasgow, nous imaginons une collaboration prospère entre nos membres. S’engager de manière renforcée auprès des nations vulnérables nous aidera notamment à exploiter les capacités nationales, à soutenir l’intégration et la prise en compte du FARCC dans les plans nationaux d’adaptation, et à distiller un savoir-faire et des stratégies locales afin de les partager à travers le monde.