Axe de travail 1: Orientation stratégique et convergence
Guider l'intégration des solutions de financement et d'assurance des risques climatiques et de catastrophes dans les contextes internationaux de changement climatique et de résilience.
Visibiliser les impacts :
Développement d’un système S&E holistique
En 2020, le Partenariat mondial InsuResilience est passé d’un suivi unidimensionnel des bénéficiaires à un système de suivi, d’évaluation et d’apprentissage holistique et multidimensionnel en matière de financement et d’assurance des risques climatiques et de catastrophes (FARCC).
Cette transition reflète la trajectoire du Partenariat. Lancée en 2015 à l’initiative du G7 et centrée sur l’assurance contre les risques climatiques, elle a évolué en un partenariat multipartite reposant sur un champ d’action élargi à la résilience financière en 2017.
L’initiative InsuResilience du G7 avait pour but d’augmenter, dans les pays en développement, le nombre d’individus pauvres et vulnérables ayant « accès à une couverture d’assurance directe ou indirecte contre les impacts négatifs des risques liés au changement climatique pour atteindre 400 millions d’ici à 2020 » (déclaration des chefs d’États et de gouvernements d’Elmau, Sommet du G7, 2015). Le secrétariat du Partenariat InsuResilience a suivi les progrès réalisés dans le sens de cet objectif à travers une étude de tous les programmes contribuant à l’initiative du G7. L’objectif des activités de suivi et d’évaluation (S&E) était de fournir un cadre comptable rigoureux permettant de regrouper les chiffres des bénéficiaires et garantissant une responsabilisation et une cohérence dans la méthodologie des différents programmes et projets.
L’adoption de la Vision 2025 et de ses six champs de résultats en 2019 a été la première étape vers un système de suivi et d’évaluation (S&E) plus global, holistique et à l’échelle du Partenariat, visant à élargir les dimensions des impacts et à fournir des preuves des impacts positifs à long termes du FARCC. Plus concrètement, cela consiste à inclure le financement des risques d’assurance et hors assurance, à s’inscrire dans une politique de résilience et climatique plus large, ainsi qu’à adopter les cinq principes en faveur des populations pauvres (impact, qualité, propriété, complémentarité, équité) comme des facteurs déterminants pour un FARCC réussi.
Par ailleurs, le champ d’application du S&E s’est élargi afin de prendre en compte des indicateurs quantitatifs et qualitatifs de mesure des impacts. S’il reste important de collecter des chiffres clairs et empiriques dans le cadre d’études quantitatives, il doit également y avoir de l’espace pour évaluer l’impact positif à long terme et multidimensionnel du FARCC.
NOUVEAUX OBJECTIFS ET AXES DE TRAVAIL DANS LE CADRE DE LA VISION 2025
Nouveaux objectifs et axes de travail du Partenariat apparus dans le cadre de la Vision 2025 et volonté de créer un système de S&E fixant des normes internationales pour la mesure des impacts du FARCC:
- Premièrement, un nouveau système de S&E a été développé pour la Vision 2025, et les indicateurs et les objectifs ont été atteints, notamment en ce qui concerne les indicateurs qualitatifs et l’évolution d’une stratégie de S&E et de lignes directrices stables. Ce travail a été coordonné par le secrétariat du Partenariat InsuResilience et soutenu sur le plan conceptuel par le cabinet de conseil en stratégie économique Vivid Economics et par l’entreprise RMS, spécialisée dans le développement de modèles de risques. Il a été soumis à un processus d’évaluation approfondi mené par les membres du groupe de travail sur les impacts, par les programmes opérationnels et par d’autres acteurs clés du Partenariat. Le Groupe consultatif de haut niveau du Partenariat examinera également le système S&E, y compris ses indicateurs.
- Deuxièmement, un nouvel outil d’étude et d’analyse permettant de délivrer des données complètes a été développé afin de mesurer les indicateurs pour le nouveau système S&E. Le Secrétariat collabore avec RMS, qui a développé un outil pour cette analyse.
- Troisièmement, une théorie du changement (Theory of Change – ToC) a été développé avec Oxford Policy Management (OPM), une entreprise de conseil en développement. Cette théorie complétera le système S&E et définira de quelle manière le Partenariat peut agir en tant que plateforme collaborative et contribuer aux progrès pertinents et urgemment nécessaires en matière de résilience et de FARCC. En s’appuyant sur une large consultation des acteurs, cette théorie étaye la Vision 2025 et façonnera le plan de travail du Partenariat pour les prochaines années.
- Pour finir, la MCII collabore actuellement avec le groupe de travail sur les impacts de InsuResilience afin de développer une feuille de route intitulée « Evidence Roadmap » qui soutiendra le programme de recherche de la Vision 2025. Cette feuille de route montrera les écarts de données et de connaissances en matière de FARCC et proposera des priorités de recherche pour évaluer les bénéfices à long terme en matière de résilience apportés par le financement et l’assurance des risques destinée aux populations et aux pays pauvres et vulnérables.
En 2021, l’accent sera mis sur la mise en œuvre du nouveau système de S&E. Cela continuera à alimenter la collecte des données à partir de 2020 et permettra au Partenariat de rendre compte des progrès réalisés en utilisant plusieurs indicateurs dans ses six champs de résultats. Par ailleurs, le Partenariat travaillera sur la mise en œuvre de la feuille de route « Evidence Roadmap ».
Objectifs de la Vision 2025
d’individus pauvres et vulnérables couverts chaque année contre les catastrophes et les chocs climatiques à travers des mécanismes d’assurance et de financement des risques préétablis.
d’individus pauvres et vulnérables couverts par des micro-assurances (ces 150 millions font partie de l’objectif de 500 millions).
et d’autres pays vulnérables disposant de stratégies globales de financement des risques de catastrophes.
des pertes moyennes annuelles liées au changement climatique et aux catastrophes dans les vingt pays les plus vulnérables couverts par des mécanismes préétablis de financement et d’assurance des risques.
et d’autres pays vulnérables ont développé des solutions de micro-assurance des biens et de micro-assurance agricole.
et d’autres pays vulnérables disposant de mécanismes préétablis et (sous-)souverains, nouveaux ou élargis, de financement et d’assurance des risques destinés aux infrastructures critiques et/ou au financement rapide avant une intervention en cas de catastrophe.
d’engagement de la part du Forum de développement de l’assurance dans la capacité de risque pour les solutions mises en place dans le cadre du partenariat mondial InsuResilience.